Les indiens yanomani et le "miracle brésilien"

Les indiens yanomani et le "miracle brésilien"

[Los indios yanomami y el “milagro brasileño”]

"Les indiens yanomami occupent un vasta ter­ritoire d'environ 110,000 km2 situé [Chagnon 1968: 115] de part et d'autre de la frontiére du Venezuela et du Brésil. Leur population s'éleve à environ 16 000 personnes réparties en 320 groupes locaux [Albert and Zacquini 1979: 101]. 8,400 yanomami vivent au Brésil sur le cours supérieur des affluents de la rive gauche du Rio Negro et de la rive droite du Rio Branco, dans une región de forêt tropicale dense au relief parfois tour­ menté qui a longtemps opposé un rempart naturel à la pénétration blanche. Jusqu'en 1973 seule une minorité de groupes yanomami du Brésil avait eu des contacts limités avec des collecteurs de latex, des chasseurs de jaguar, des mission­naires, ou des membres d'expéditions scientifiques. A partir de novembre 1973, a la suite de la mise en oeuvre par le gouvernement brésilien de deux plans successifs de développement axés sur une exploitation intensive de l'Amazonie, les yano­mami se sont trouvés confrontés brutalement dans plusieurs régions de leur territoire a des contacts massifs avec le front d'expansion de la soclété nationale [Ramos 1979: 5]. De 1970 1974 le 'Plan d'Intégration Natío­nale' (P.I.N.), initiative du gouvernement mili­taire du général Médici reposait sur un doublé souci géopolitique : Combier le vide démogra­phique des régions frontalières amazoniennes pour y assurer la souveraineté nationale bréslilienne et désamorcer le danger politique que cons­titue le Nord-Est du pavs surpeuplé et rendu explosif par sa structure foncière féodale. Un mouvement de colonisation populaire a charge de l'Etat devait remplir ces objectifs en s'appuyant sur une infrastructure d'environ 15,000 km de routes transamazoniennes. La méconnaissance du milieu, le manque d'infrastructure et la réticence du secteur privé devant le projet firent rapidement de la colonisation de la Transamazonienne (TAM) une 'expérience pilote' désastreuse…" // "Los indígenas yanomami ocupan un vasto territorio de unos 110.000 km² situado a ambos lados de la frontera entre Venezuela y Brasil [Chagnon 1968: 115] . Su población asciende a unas 16.000 personas distribuidas en 320 grupos locales [Albert y Zacquini 1979: 101]. 8.400 yanomami viven en Brasil, en el curso superior de los afluentes de la margen izquierda del río Negro y la margen derecha del río Branco, en una región de densa selva tropical con un relieve a veces irregular que durante mucho tiempo ha sido una barrera natural a la penetración de la población blanca brasileña. Tras dos planes de desarrollo sucesivos destinados a la explotación intensiva de la Amazonia, los yanomami se han visto brutalmente confrontados en varias regiones de su territorio, en contactos masivos con el frente de expansión nacional [Ramos 1979: De 1970]. En 1974, el 'Plan de Integración Nacional' (P.I.N.), una iniciativa del General del gobierno militar de los Medici, se basó en una doble preocupación geopolítica : Superar el vacío demográfico de las regiones fronterizas amazónicas para asegurar la soberanía nacional brasileña y derrotar la amenaza política que constituía el noreste del país, zona superpoblada y explosiva por su estructura territorial feudal. Un movimiento de colonización popular tuvo que cumplir estos objetivos apoyándose en una infraestructura de unos 15.000 km de carreteras transamazónicas. La falta de infraestructura y la reticencia del sector privado al proyecto de colonización de la Transamazonia (TAM) se están convirtiendo rápidamente en un 'experimento piloto' desastroso..." //

Bruce Albert

Boletín de la Sociedad Suiza de Americanistas - Scheizerische Amerikanisten-Gesellschaft, N° 44, 1980

Ginebra [CH] : Sociedad Suiza de Americanistas - Scheizerische Amerikanisten-Gesellschaft

1980

pp. 9-12

francés

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